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Chère Joséphine

Je t'écris depuis nulle part

Depuis des terres sans rien autour :

Rien,; mise à part la solitude me rappelant notre amour...

Mais pourquoi ces pensées sont-elles arrivées si tard ?

je songe à tous mes exploits :

Le Saint-Bernard, l'Egypte, Austerlitz...

Mais rien ne me fera oublier ton visage !

Voilà beaucoup trop longtemps que je suis parti,

Si longtemps que ton souvenir aussi n'est plus

dans mes pensées guerrières, toujours en Germanie,

Baignant dans la noirceur de ces interrogations.

Ma seule obsession : 

Notre amour est-il perdu ?

Ou est-il toujours dans l'exaltation ?

Ô ma rose, j'ai mis la vieille Europe à mes pieds

De la Baltique gelée jusqu'à l'ardente Espagne.

Mais quand je rentrerai, m'auras-tu trompé ?

Te seras-tu laissée tenter par les plaisirs charnels ?

Ô mon éternelle, tu m'as transformé en aigle !

A ces bicéphales, tu leur as fait perdre les ailes.

Grâce à toi, ma terreur s'est enfuie ;

Tu as asservi mon esprit

Et m'as fait vivre un avant goût du paradis.

D'étranges rêves hantent ma nuit

Et prennent possession de sa main sacrée

Dessinent une courbe, un trait

Sous le regard du soleil de minuit.

Sur la feuille immaculée

Qui s'abreuve d'encre noire,

La mine, soudain, se fige

Inanimée

Telle une statue de pierre

Suspendue dans les airs.

L'éclair, intenable

Avait disparu

Le laissant là, confus.

Tenace, il tente de retenir Art

Il se bat, le fuit, l'attrape

Autant qu'il l'enlace, l'embrasse et le hait !

Cet éclat avare.

Mais un élan de courage,

Un crissement de crayon

Et leur union,

Fait la création

de leur plus bel ouvrage.

​​

Frénésie

Frénésie

Mes mots coulent si fort lorsque j'ai d'autres tâches,

Mais l'esprit déjà loin, égaré dans les limbes.

Ils s'alignent alors, couvrant avec panache

Des pages avec des phrases quand mes pensées se scindent.

L'inspiration s'infiltre, elle est inattendue,

Champignon dangereux auquel j'aime succomber,

Ou mousse verdoyante aux venues impromptues !

Violents, les mots s'effondrent et je les laisse tomber.

Toujours plus insistants quand vient pointer la nuit,

Je vais noircir mes feuilles sous la lune qui luit.

Demain, je relirai, de la bile dans la gorge.

Les mots me viennent bruts, illustrent tous mes doutes,

Et pour m'en dissocier, j'(agrémente et je forge;

J'offre à ma frénésie l'envie d'une autre route.

Trop tard

I1 était déjà trop tard quand..

 

"I1 était déjà trop tard quand,

J'ai senti sa main glisser une dernière fois le long de ma paume,  et que les nuages ont perdu

De leurs couleurs.

Il était déjà trop tard quand, les larmes le long de mes joues ont coulé.

Quand j'ai repensé à tous ces moments,

Dans les champs de tulipes et de bruyère , où l'on s'allongeait les soirs d'été pour sentir la

Douce chaleur des rayons du soleil, ces mêmes soirs où notre seule angoisse était de ne pas

Arriver en retard pour observer le spectacle que nous offrait la nature, où l'on sentait nos

Cœurs battre dans nos poitrines, et que le rythme régulier des gouttes de pluie,  ruisselait

Lentement sur le sol.

 

Ta main était dans Ia mienne, nos yeux en disaient long, on s'était promis de se protéger, que

Rien ne pourrait nous séparer...

 

Mais voilà qu'un jour d'automne tu es parti pour sauver notre pays, tu me disais que tout

irait bien et que tu reviendrais une fois cette Folie finie.

Tu m'avais promis,  et pourtant, jour après jour,  je n'y croyais plus.

Un mois, deux mois, puis un an passèrent, sans avoir de tes nouvelles ne serait-ce qu'un signe

D'espoir...

Mon cœur ne dansait plus,  mes yeux ne parlaient plus, mes mains se sentaient seules et les

Couchers de soleil autrefois pleins d'images et de couleurs devinrent gris et sans chaleur,

Sans saveur,  comme un Pieu Dans mon cœur.

Un jour, ils m'ont dit que je ne pourrais plus jamais te revoir, que tu avais cessé de te battre,

Que ton visage ne s'illuminerait plus,  que ton cœur ne chanterait plus et que tes veux

S'étaient fermés pour toujours. . .

Tu m'avais promis de revenir, et je t'avais promis de t'attendre,  seulement me voilà en train

De placer une Tulipe sur ton cercueil,

Me voilà en train de pleurer toutes les larmes de mon

Corps, à crier à en perdre la raison,

Me voilà à me demander ce qu'est LA VIE sans TOI.

 

La guerre t'a arraché mon Âme sœur, mon Bonheur.

Tout ce que j'avais de plus beau n'est désormais que cendres au milieu d'un tas de membres.

Je cherche à comprendre ce que ces batailles de terre, que les Hommes appellent la Guerre

Cherchent à nous prendre...

 

Une main sur mon cœur, je crois que c'est mon heure...

 

Ii était déjà trop tard quand on put lire sur le cercueil, le nom d'un soldat et de son épouse.

 

Il  sera peut être déjà trop tard quand l'Homme comprendra que la violence ne rime pas avec

Intelligence.. La Vie est un calice en or où l'Homme y verse la Mort.

Commerçant

Le commerçant

 

Le commerçant se lève à cinq heures,

Il est là le matin et toujours à l'heure,

Et quand le soir il descend les rideaux,

Il sait que demain, il y aura du boulot.

 

Et pourtant, la journée n'est pas finie,

Il faudra encore calculer la caisse,

Et prévoir pour le reste

Tout ce dont il aura besoin

Pour le lendemain matin.

 

Et voilà le lendemain,

Où tout ne se passe pas si bien,

Il faut encore faire l'inventaire,

Et ce n'est pas si facile à faire.

 

Ensuite, on se retrouve en rayon,

Et c'est là que nous les reverrons,

Les clients heureux

Ou bien ceux malheureux.

 

Certains sont aussi mécontents,

Agressifs, mais ce n'est pas pour autant

Qu'il faut être méchant.

 

On va souvent en avoir marre,

On se croirait dans un cauchemar,

Mais la journée n'est pas finie,

Il faut encore être poli.

 

Ce milieu souffre souvent de critiques,

Mais ce n'est pas grave tant qu'on reste civique.

Ce n'est pas si facile, il faut souvent être docile,

Pour vouloir faire ce métier,

Il faut être prêt à s'engager.

Moi, j'aime ce métier, 

vous n'allez pas m'en empêcher, Vous et vos critiques,

Ont un air fatidique.

Je vous laisse sur cette fin,

Il faut que j'aille compter le vin,

Et tous les produits du magasin,

On dirait qu'ils sont sans fin.

Responsables de la publication :

Catherine LAVERGNE

Dominique BOUIX

​Webmaster :

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