


A.M.O.P.A 19
Section départementale de la Corrèze
« Jacques Renouvin », un nom qui hante la résistance. Qui est-ce ?



Dimanche 11 mai 2025, une bonne poignée de férus d’histoire avait rendez-vous salle Marie Laurent à Tulle avec notre ami amopalien et historien Gilbert BEAUBATIE.
Avec précision et beaucoup d’émotion, Gilbert a évoqué l’histoire de ce résistant dont le nom se trouve associé à la ville de Tulle par les hasards de la guerre et de l’amour. Ce lien quasiment méconnu de la plupart des tullistes est pourtant matérialisé par la présence d’une plaque commémorative apposée sur le mur de la maison de celle qui deviendra son épouse, Mireille Tronchon, maison située face à la préfecture, à proximité immédiate du musée des patrimoines.
Arès avoir remercié les membres du comité de Tulle qui l’ont sollicité, Gilbert a débuté son intervention par les mots suivants :
« Jacques Renouvin », un nom qui hante la résistance. Qui est-ce ?
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Étudiant en droit, puis avocat, Jacques Renouvin milite à l’Action française, qu'il quitte après la crise du 6 février 1934.En novembre 1938, après les accords de Munich, il gifle publiquement Pierre-Étienne Flandin, qui avait cru bon d’adresser un télégramme de félicitations à Hitler, Mussolini, Daladier et Chamberlain pour les accords de Munich.
Jacques Renouvin s'exprime dans la presse sur la signification de son geste : « […] précisément parce que je suis un patriote cent pour cent, j'ai estimé qu'en portant des fleurs sur le tombeau de l'Inconnu après avoir eu le front d'envoyer ses félicitations scandaleuses à Hitler, M. Flandin méritait une correction. Je l'ai donc giflé, espérant que cette leçon servirait aux Français égarés qui seraient tentés de se livrer aux mêmes bassesses ».
Mobilisé en 1939, il est volontaire pour les corps francs. Il fait une brillante campagne, est blessé puis fait prisonnier. Il s’évadera de l’hôpital où il a été conduit.
Démobilisé, Renouvin passe en zone sud et fin 1940 rejoint le mouvement clandestin Liberté créé par un petit groupe de professeurs démocrates-chrétiens.


Plus spécialement chargé de la propagande, il organise pour cela des équipes de jeunes. Après la fusion entre Liberté et Les Petites Ailes qui crée le mouvement Combat, il propose à Henri Frenay d’organiser des Groupes francs dans toute la zone libre.
Devenu chef national des Groupes francs de Combat en 1942, il est l’un des Français les plus activement recherchés par toutes les polices. Il est en effet l'organisateur de nombreuses opérations ambitieuses et spectaculaires, quelquefois accomplies dans plusieurs villes à la fois.
Son adjoint est d’abord Roger Nathan dit Murat puis Jean Chanton dit Bastos. Renouvin est arrêté le 29 janvier 1943 par la Gestapo en gare de Brive-la-Gaillarde en même temps que Mireille Tronchon, qu’il avait épousée dans la clandestinité. Transféré à la prison de Fresnes, il sera torturé pendant des mois avant d’être déporté en Allemagne le 29 août 1943. Interné à Mauthausen, il y meurt d’épuisement le 24 janvier 1944.
De son union avec Mireille Tronchon (1908-1987) est né, le 15 juin 1943, un fils, Bertrand Renouvin, pendant que sa mère était encore détenue à la prison de la Santé.

Jacques RENOUVIN
Mireille TRONCHON
L'entrée du camp de MAUTHAUSEN
Le chemin de la révolte- Favars en 1790 raconté par Georges et Nicole DELCROS
Mercredi 9 Avril 2025, s'est déroulée la seconde animation inscrite au programme des activités culturelles proposé par la section de la Corrèze. Mise en place par le comité de Brive, celle-ci a réuni 26 amateurs d'histoire, de patrimoine local.
C'est à Favars, lieu cher à Nicole et Georges DELCROS qui y ont enseigné très longtemps, que nous avons été accueillis par Messieurs Bernard Jauvion Maire de la commune et Jean-Luc Boucharel 1er Adjoint..




Après un moment de retrouvailles, d'échange de discours de bienvenue de la part de nos hôtes mettant à notre disposition la magnifique salle des fêtes communale, de remerciements de la part des dirigeants de la section, du comité de Brive et un solide petit déjeuner, nous entrions dans le vif du sujet.


On ne présente plus Nicole et Georges DELCROS : instituteurs adeptes de la pédagogie "Freinet" à Favars pendant de nombreuses années, enseignants impliqués dans la vie sociale, culturelle et sportive, ils ont su entraîner dans leur passion commune quantité d'enfants devenus adultes, plus ou moins jeunes maintenant par la force du temps mais marqués à jamais par ces maîtres.
Georges aime à partager son histoire peu commune au travers de ses livres publiés aux éditions de la Veytisoux .




Georges et Nicole , parfait duo, nous ont présenté la commune de Favars, leurs 27années à l'école et leur implication dans le "Foyer Rural" de la commune puis ils nous ont conté ce récit méconnu de la plupart des participants : la révolte de l'étang de Lachamp.
La deuxième partie de leur intervention était consacrée à la projection du film conçu à l'occasion de la célébration du bicentenaire de la Révolution Française.
En fait , ce film est est la mise en image de la pièce de théâtre créée à cette occasion et jouée une vingtaine de fois en Corrèze.
Un long travail préliminaire avait alors été mené par la troupe du foyer rural : recherches historiques aux archives , écriture des dialogues, travail de mise en scène et de conception des décors. Quel enrichissement pour pour ces acteurs tous locaux et amateurs !
Ce film réalisé avec la participation de la Fédération des Oeuvres Laîques, raconte aussi l'histoire des femmes, des hommes et des jeunes qui ont participé à ce projet.






Ces événements eurent lieu en janvier 1790 où les troupes de paysans, de journaliers, de déserteurs, d’ouvriers ramassés sur les ateliers des grandes routes vinrent éventrer la chaussée de l’étang de Lachamp pour y prendre le poisson, mais aussi pour prouver que les seigneurs n’avaient plus le droit d’être les seuls maîtres des étangs.
Toujours est-il que, le 24 janvier, après la destruction de la digue de l’étang de Lachamp, les cavaliers de la maréchaussée emmenèrent à Tulle
dix-huit prisonniers. Le tocsin ayant sonné sur les quatre communes du plateau pendant la nuit, ce sont 800 à 900
hommes qui se présentèrent le 25 janvier au château de Favars et forcèrent la baronne de Saint-Hilaire à écrire à la municipalité de Tulle pour obtenir la mise en liberté des 18 mutins pris la veille, menaçant en cas de refus de saccager le château et d’aller à Tulle délivrer les prisonniers.
A la nouvelle du danger qui menaçait Mme de Saint-Hilaire, on battit la générale à Tulle. La maréchaussée reçut l’ordre de se tenir prête ; en moins d’une heure, la Garde nationale fut sur pied ; les magistrats, les soldats en retraite prirent les armes et s’engagèrent dans les rangs de la milice. On peut dire que la ville tout entière se transporta à Favars. Des coups de feu furent échangés et deux manifestants seront tués le 24 et quatre le 25. Seize seront arrêtés et comparurent devant le tribunal de Tulle ; deux furent condamnés à mort par pendaison ; deux au carcan, au fouet et à un an de prison ; un cinquième à un an de prison et cinq autres à cinq ans de la même peine. La guillotine, instrument technologiquement « révolutionnaire » n’est pas encore adoptée, ni généralisée et encore moins… déconcentrée !
L’affaire des étangs fit grand bruit et deux députés extraordinaires furent envoyés à Paris, pour rendre compte de ces faits déplorables à l’Assemblée nationale et obtenir un décret pour en empêcher le retour.
Après cette riche matinée, les 26 affamés de culture se sont retrouvés au restaurant Vernat pour des nourritures moins spirituelles mais tout aussi plaisantes.
Enfin, cette journée s'est terminée par une balade pédestre autour de ce fameux étang de Lachamp.
Un moment de paix , apprécié par chacun , sauf par la dame qui a chuté et à laquelle nous souhaitons un prompt rétablissement.




Tulle Accueille et l'AMOPA au cabaret
Un jeudi 20 février 2025, que faire pour lutter contre la sinistrose du moment ? Un groupe d'Adhérents des deux Associations a trouvé la solution. Ils ont jugé bon de se divertir en passant un après-midi en compagnie des danseuses du Cabaret gaillard.
Ils s'en félicitent tant la prestation des jeunes filles aux tenues légères les a enchantés. Les différents tableaux qui composaient le spectacle se succédaient sans interruption aucune. Ils s'enchaînaient très logiquement en alternant danse, musique et chant, le tout ayant pour thème PARIS et sa joie de vivre. Une performance rythmée.

Après deux heures de spectacle, après des rappels essentiellement composés de French Cancan, le public éprouva des regrets à quitter les fauteuils d'abord, la salle aux tentures rouges, sobrement mais délicatement meublée et décorée, ensuite.
Ravis de leur après-midi festif, tous furent unanimes pour saluer la performance des danseuses qui n'obéissaient qu'à une seule injonction : procurer du plaisir au public présent.